Bien que 96% des Français admettent qu'ils font des fautes, 88% se disent choqués par une faute repérée sur le site web d'une société ou d'une institution, ou dans un courrier.
Source : enquête Ipsos pour les Editions le Robert - Juillet 2014.
Une étude britannique a démontré qu'une seule faute d'orthographe peut faire diminuer de 50% les ventes en e-commerce.
Source : le Figaro - Juin 2017.
« Il a fallu que se manifeste cette répercussion économique pour que l'on daigne reconnaître que tout n'allait pas bien dans le domaine de l'orthographe : les lycéens et les étudiants font des fautes (d'orthographe, de grammaire, de syntaxe), fautes qu'ils continuent tout naturellement de faire lorsqu'ils arrivent sur le marché du travail et dans la vie active, discréditant ainsi les entreprises pour lesquelles ils travaillent. Car une mauvaise orthographe est cruelle : c'est relationnellement dévalorisant, intellectuellement handicapant et, de plus en plus, professionnellement pénalisant. Les études se succèdent, depuis peu, expliquant par exemple qu'il suffit parfois d'une seule faute dans un courrier envoyé à un futur client pour déprécier l'image d'une entreprise et lui faire perdre le marché qu'elle espérait obtenir. La dégradation du français n'avait sans doute jamais beaucoup préoccupé les responsables d'entreprises, mais qu'elle vienne se répercuter sur la rentabilité des affaires n'est plus acceptable. Là, il faut intervenir, faire quelque chose, c'est une obligation … l'approximation, en langue française, est incompatible avec le travail de bureau, le commerce, l'e-commerce, les relations avec les clients, etc. ».
Source : propos de Jacqueline de ROMILLY, Professeur au Collège de France, Essayiste, Philologue. Élue à l’Académie française le 24 novembre 1988.
Les écrits professionnels incarnent l'entreprise. Les fautes qui pourraient s'y trouver ont un impact négatif direct car elles sont perçues comme un manque de rigueur et de respect (faute d'inattention non relue et non corrigée), un manque de crédibilité (à l'instar des emails frauduleux contenant généralement des fautes), mais aussi comme un manque de compétence, voire d'intelligence.
Source : enquête du Figaro pour la 5ème édition nationale de lutte contre l’illettrisme, d’après le baromètre Voltaire 2018 - Septembre 2018.